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Reines à suivre...

Parmi les femmes leaders et chefs des armées que l'Afrique ait connu, figure la courageuse et charismatique Princesse Mukaya, leader des Luba, peuple de l’Afrique centrale dont la nation s’étendait le long de la forêt équatoriale (du Kongo au nord de la Zambie). Cette princesse est connue pour avoir mené des guerriers en bataille contre les ethnies ennemies et des factions rivales. Au départ, elle se battait aux côtés de son frère le Roi Kasongo Kalambo. Après que ce dernier fut tué, au cours d’une bataille, la Princesse Mukaya a assumé seule le contrôle de l’ Empire et de l’armée luba. Une princesse à découvrir et à suivre... 
 

MUKAYA,
Princesse des Luba du Royaume Kongo

    

Baramparaye est choisie par Mwambutsa comme épouse parce que, non baptisée, croyant en Imana, le Dieu des collines, elle incarne le Burundi d’avant l’ « Occupant », (c’est-à-dire le colonisateur), ce pays libre et fier qui fut, durant des siècles, maître de son destin.

Dans le souvenir de ses compatriotes vit toujours ce personnage magique de la reine drapée d’écarlate ou vêtue d’écorce, honorée ou persécutée. Elle incarne la tradition, le passé, mais elle est aussi une source d’inspiration pour les nouvelles générations. 

Dans la liste inépuisable des reines que nous devons encore vous présenter il y a la Reine Baramparaye, dernière reine du Burundi. Baramparaye était l'épouse de Mwambutsa 4, père de Louis Rwagasore, prince ami de Lumumba et de Charles Ndizeye, qui allait devenir, pour peu de temps, le Mwami Ntare 5, avant l’ abolition totale de la monarchie. Jeune paysanne nimbée par la foi, consciente de son destin exceptionnel,

BARAMPARAYE,
dernière souveraine du Burundi
NAZABIDUNKE,
Reine-Mère du Royaume Bamoun (Cameroun)

Aussi connue sous les noms de Setfon ou Njapdungke, elle était initialement régente pour son fils, Ibrahum Njoya, Fon de Bamoun (1888-1923), également sultan de Foumban. Après que ce dernier ait lui-même pris les rênes, Nazabidunke est devint son plus proche conseiller. La plupart des décisions royales étaient donc marquées du seau de la Reine-Mère. 

Il est utile de rappeler que Bamoun était sous domination coloniale indirecte par les Allemands. L'histoire raconte que lorsqu'ils arrivèrent en 1907, les missionnaires découvrirent que le jeune roi Njoya avait créé une écriture. En ayant vu un coran, Njoya aurait voulu non seulement inventer une manière de consigner les paroles, mais aussi répandre l'écriture pour qu’elle soit accessible à tous. L’écriture royale (ou écriture Bamoun), qui comptait au départ plus de 500 signes, connaîtra plusieurs évolutions jusqu'en 1918. La simplification, et notamment la réduction du nombre de signes à 80 caractères, assura une meilleure diffusion de l’écriture et amena l'augmentation des textes rédigés avec l’écriture royale, qui était enseignée dans les écoles. Njoya institua un bureau d’Etat-civil pour enregistrer les naissances et les mariages. Les jugements du tribunal royal étaient également consignés par écrit. 

Le royaume Bamoun était situé dans les montagnes de l'ouest du Cameroun, et avait forgé son unité au cours de sept siècles d'existence. Le roi des Bamouns venait de la dynastie de Nchare Yen, venue de Rifum (Mbankim). Les croyances religieuses en vigueur dans cette région sont l’islam et le christianisme. Le dernier roi Bamoun connu à ce jour est Mbombo Njoya (19ème dynastie), qui a débuté son règne en 1993.

NAZABIDUNKE,
Sur les traces de la Reine PAMPA KANYIMPA 

Que penser d'une société où ce sont les femmes qui choisissent et épousent les hommes, ne connaissent aucun tabou autour de la sexualité (peuvent avoir des relations avec qui bon leur semble, même si elles ne sont pas encore mariées ou initiées), bref, une société où les femmes font ce qu'elles veulent et où le rôle des hommes se limite à la guerre, à la construction des embarcations, à la chasse, à la pêche et à la récolter du vin de palme?

Eh bien il existe un archipel en Guinée Bissau où les femmes ont tous ces droits, où toutes les femmes sont "reines". Il s'agit de l'Archipel du peuple Bissagos, le plus traditionnel et matriarcal des archipels, resté pratiquement intact et n'ayant que peu subi l’influence de la civilisation moderne. 

La première souveraine influente de cet archipel était la Reine PAMPA KANYIMPA, qui avait succédé à son père le roi Bankayapa, connue pour avoir aboli l'esclavage, étendu les droits des femmes et apporté la réunification dans les îles Grande Orango. Elle était très aimée par les Bissagos et respectée par les colons portugais durant la guerre de pacification pour avoir su subjuguer les tribus indigènes. C'est à elle que revint la conclusion d'un accord de paix de l'archipel...

En effet, fondé sur un principe matrilinéaire, le système bissago attribue aux femmes un rôle incontournable dans le monde religieux, leur conférant le pouvoir de contrôler largement la vie sociale. Il s'agit de l’exemple type de la société traditionnelle, dont les îles permettent l’isolement du continent et du «développement ». La femme est le chef de la famille, et a le droit de choisir et de divorcer de son mari à volonté. Bien que le père transmette son patronyme aux enfants, c’est la mère qui choisit le prénom, et c’est à son clan qu’ils sont liés. La brousse et la mer (chasse, pêche) sont principalement le domaine des hommes; alors que toute la zone du village, l’éducation des enfants et les questions spirituelles, sont sous la principale responsabilité des femmes.

FATIMAH,
Sultane du Zanzibar (Tanzanie)

La SULTANE FATIMAH connut un règne plutôt tumultueux. Elle vécut au 17ème siècle, au Nord du Zanzibar, un archipel de l'océan Indien situé en face des côtes tanzaniennes. Elle succéda au Sultan Bakiri, son frère, qui avait été sultan de toute l'île. Elle fut chassée de l'île en 1652 par le Sultan ibn Seif d'Oman. Lorsque les Portugais s'emparèrent de l'île, elle fut en mesure de retourner à Zanzibar. Mais en 1697, les Arabes capturèrent Zanzibar et la firent prisonnière, l'expulsant à Muscate. Dix ans plus tard, elle fut autorisée à rentrer, mais contrainte d'épouser un Arabe de la Tanzanie. 

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